Romain Perrin | Interview

Chez Art&Cadres nous avons à coeur de vous faire découvrir les artistes et talents toulousains avec lesquels nous travaillons tout au long de l’année. Aujourd’hui nous avons le plaisir de mettre en avant le superbe travail de Romain Perrin, nous sommes certains que vous allez aimer, autant que nous.

 

Bonjour Romain, pouvez-vous vous présenter ? 

Bonjour, je suis Romain Perrin, j’ai 28 ans, je suis Périgourdin d’origine. Je suis graphiste et illustrateur à mon compte depuis maintenant 6 ans sur Toulouse.

 

Avez-vous toujours su que vous vouliez devenir illustrateur ?

J’ai toujours eu un attrait pour le dessin, et notamment pour la bande dessinée.

Ma mère avait une petite collection de BD, un jour elle m’a emmené à Angoulême pour le festival international de la bande dessinée, quelle claque! J’y ai découvert tellement au fil des éditions, je savais alors que je voulais dessiner et travailler dans la création visuelle.

 

Avez-vous un processus créatif ? Quelle partie de la création préférez-vous ? 

J’aime beaucoup travailler en imaginant mes propres mythologies mais ce que je préfère c’est illustrer des histoires existantes, qu’elles soient personnelles ou non. Lorsque j’entame une illustration, je me documente beaucoup sur le sujet que je souhaite traiter, ce travail se présente sous la forme de prise de notes, de petits croquis, etc… 

Ensuite je commence les premiers croquis en définissant le sujet principal, puis en y injectant toutes ces petites choses que j’ai pu relever en m’informant ( sous la forme de personnages secondaires, ou bien à travers les tatouages de mes personnages). 

Puis je compose, trace et valide mon esquisse définitive et commence l’encrage ( je travaille essentiellement au marqueur acrylique et à l’encre de chine avec des rotrings).

L’encrage est le moment que je préfère ( c’est aussi le plus long) c’est à ce moment là que je définis les diverses textures et ombrages de mon illustration. Les textures sont régies par une sorte d’alphabet que je définis au préalable ( des lignes nervurées pour le bois, du dotwork contouré pour les minéraux, du dotwork non contouré pour les nuages…etc) pour l’ombrage, je me contente d’accentuer ces textures (en multipliant les lignes ou les traits) aux endroits où il y a le moins de lumière. La seule règle stricte que je me fixe, c’est que les lignes ne doivent pas se croiser. 

 

Vos personnages sont souvent inspirés de l’univers Disney ou encore des studios Fleischer, avez-vous toujours été attiré par ces personnages ?

Petit je passais pas mal de temps dans le grenier de mes grands parents à feuilleter de vieux exemplaires du journal de Mickey ou de Pif magazine, s’en sont suivis 3 ans d’abonnement à Picsou magazine, j’ai alors compris que l’univers de Walt Disney me parlait énormément.

A l’âge de 16 ans j’ai acheté un numéro de BE STREET, un magazine de street culture disparu aujourd’hui. J’ai réalisé que ce langage graphique, appelé Rubberhose, n’est pas du tout désuet, mais qu’on peut encore faire beaucoup avec ces lignes courbes et ces corps désarticulés.

 

Y-a-t-il un message que vous souhaitez transmettre à travers vos réalisations ? 

Je cherche surtout à faire sourire les gens à travers mes illustrations, en utilisant des leviers nostalgiques, culturels ou humoristiques. Mais il faut trouver un bon équilibre car la blague n’est pas le sujet principal de mes illustrations.

 

Nous sommes ravis de proposer votre sérigraphie ‘Skating Grave’ sur Art&Cadres, avez-vous une anecdote à nous partager sur cette sérigraphie ? 

Cette sérigraphie met en scène le plus beau dôme des bords de Garonne, beaucoup de ses tatouages sont d’ailleurs un clin d’œil à la vie toulousaine. Pour la petite anecdote, j’avais déjà donné vie à la Grave sur une affiche de concert pour OPUS Musiques en 2016, à ce moment-là elle n’avait reçu que ces yeux et le tracé était faux ! Mais il lui manquait ses baskets, son skate, ses bras et le plus important : ses tatouages !

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite devenir illustrateur ?

C’est une affaire de tous les jours alors il ne va pas falloir avoir peur ! Il faut dessiner, encore dessiner, être très curieux, rencontrer du monde, puis un jour au détour d’un magazine ou d’une affiche de concert on trouve le style et le langage graphique que l’on aime et vers lequel on veut aller, et c’est le début d’une belle aventure. Mais surtout, on ne s’arrête jamais, peu importe ce qu’on entend autour de nous, l’obstination ça a du bon de temps en temps !

 

Avez-vous des projets en cours dont vous souhaitez nous parler ?  

Courant mars, je sors une collection de T-shirt avec La maison des arts du T-shirt, une marque du Var, c’est un projet sur lequel je travaille depuis un petit moment et pour lequel j’ai osé travailler en couleur, quelle angoisse! Mais je suis très content du résultat donc j’ai hâte. J’expose également une planche au shop Jack’n roll dans Toulouse en collaboration avec Burger skate et je prépare une exposition en traitant un tout nouveau support, je vous en dirais plus très vite.

Où pouvons-nous retrouver votre travail ?

Alors vous pouvez me retrouver principalement sur instagram @romain_perrin, je poste régulièrement de nouvelles choses (pas que de l’illustration d’ailleurs), ou bien sur mon site internet perrinromain.com.

Pour ceux que ça intéresse, vous pouvez retrouver une de mes sérigraphies chez Arts & Cadres ou bien d’autres de mes productions sur mon site internet (onglet “shop”).

RDV sur la boutique

Nous tenons à chaleureusement remercier Romain Perrin pour cette interview et pour sa confiance !